Le contrôle glycémique permet de prévenir l endommagement des organes et l apparition des complications suite au diabète [8]. Il permet aussi d éviter les complications vasculaires, neurologiques et autres. Le mauvais contrôle glycémique peut être dû au manque de l insuline à cause de son coût élevé, à une mauvaise technique d injection de l insuline ou à des connaissances insuffisantes pour procéder à cette injection [8, 9]. Une sur six naissances vivantes dans le monde et une sur dix (9,5 %) en Afrique sont affectées par l hyperglycémie pendant la grossesse [5]. Les dépenses suite aux problèmes liés au diabète s élèvent à 727 milliards de dollars américains dans le monde et à 3,3 milliards en Afrique subsaharienne [9]. Au Burundi, 1 % des décès toutes causes et tous âges confondus est dû au diabète en Selon l âge, 740 personnes dont 290 femmes et 450 hommes âgées de 30 à 69 ans sont décédées suite au diabète et 850 personnes dont 330 femmes et 520 hommes suite à l hyperglycémie [10]. Quant aux personnes âgées de 70 ans et plus, 540 dont 300 femmes et 240 hommes sont décédées suite au diabète et 700 personnes dont 380 femmes et 320 hommes suite à l hyperglycémie. À notre connaissance, aucune étude n a porté sur le mauvais contrôle glycémique au Burundi. L objectif de cette étude est de déterminer la prévalence globale du mauvais contrôle glycémique, d analyser la tendance de cette prévalence selon le mois, d examiner les facteurs prédictifs, et d en prédire les probabilités. La connaissance de ces facteurs pourrait aider les décideurs de santé publique ayant la lutte contre le diabète dans leurs attributions à réduire le développement des complications à long terme du diabète. 2. Méthodologie 2-1. Source des données et sélection de l échantillon Les données utilisées dans cette étude ont été recueillies du 3 juillet au 2 août 2018 dans des dossiers médicaux des patients admis au service de Médecine Interne de l Hôpital Militaire de Kamenge (HMK) en 2017.